L'importance des garderies pour les mères célibataires

Mardi, Mars 30, 2021

Alewya est mère de deux enfants et vit à Keranyo, en Éthiopie. Son plus jeune enfant, Uosman*, va à la garderie SOS Keranyo. Alewya est une journalière et ses revenus, avant la pandémie, étaient juste suffisants pour couvrir le coût de son loyer, lui fournir de la nourriture et celle de ses enfants, et contribuer un peu à leurs économies.

 

Lorsque le COVID-19 a frappé, son employeur l'a licenciée en une semaine. Incertaine de la durée de la pandémie, elle a essayé d'étirer ses économies aussi longtemps qu'elle le pouvait, espérant être bientôt réembauchée par son employeur.

 

"Je me souviens du jour où j'ai récupéré mon garçon à la garderie pour la dernière fois en mars. Je revenais du travail et le virus était tout ce dont les gens parlaient dans la rue », explique Alewya.

 

« Ça a été un choc d'apprendre que la garderie fermait. Le même jour, ma fille est revenue de l'école primaire en me disant qu'on lui avait dit de ne pas revenir. Le lendemain, j'ai perdu mon travail. Tout à coup, tout s'est effondré autour de moi.

Image(s)

C'était une période effrayante pour Alewya et bien d'autres dans une situation similaire. « Je ne savais pas ce qui se passait. Personne ne savait vraiment dans le quartier. Il y avait beaucoup de rumeurs sur le virus, et nous avions tous peur pour notre santé mais aussi pour notre avenir », ajoute-t-elle.

 

De nombreuses mères célibataires ont perdu leurs moyens de subsistance à cause de la pandémie. Sans garderie, elles ont été obligées de rester à la maison et de s'occuper de leurs enfants. Pour la plupart des mères, une perte de revenu rend difficile l'obtention de nourriture pour nourrir leurs enfants et constitue une cause majeure de stress.

 

« Beaucoup de femmes comme moi ont perdu leur emploi en quelques jours au printemps. Il était inutile de chercher un autre emploi. Tout le monde mendiait déjà du travail."

 

La première stratégie d'adaptation d'Alewya a été d'acheter différents types de nourriture, en renonçant à la viande et aux produits frais coûteux. En un mois, elle a réalisé que la pandémie était là pour rester et qu'elle devrait faire plus de sacrifices. Elle a commencé à sauter des repas. Au début de l'été, sa famille commençait à se débattre. Bien qu'elle accorde la priorité à l'alimentation de ses enfants, Alewya craignait que la santé de ses enfants ne se détériore.

 

SOS Villages d'Enfants a donné la priorité à la famille d'Alewya pour les colis alimentaires d'urgence, et elle a été assurée que son fils serait accueilli à nouveau à la garderie dès sa réouverture. 

 

Le personnel de SOS et les volontaires communautaires ont également veillé à ce qu'Alewya ne se sente pas seul dans cette crise. Grâce à des visites à domicile et à des appels, elle a eu l'occasion de partager l'état de sa famille, a reçu des astuces et des conseils sur la façon de faire face et a été mise à jour sur la pandémie. SOS Villages d'Enfants l'a également mise en contact avec d'autres organisations communautaires qui apportaient un soutien supplémentaire aux familles en difficulté de la communauté.

 

« Un après-midi de décembre, j'ai reçu un message sur mon téléphone portable de SOS m'annonçant que la garderie allait bientôt rouvrir. Je me souviens m'être assis sur le pas de la porte pendant une minute. C'était la première bonne nouvelle que j'entendais depuis longtemps. C'était aussi une grande nouvelle dans le quartier, et je n'étais pas la seule mère à être excitée. C'était le premier pas vers la normale », explique Alewya.

 

Le bureau de l'éducation du gouvernement local a autorisé SOS Villages d'Enfants à rouvrir la garderie. La garderie a été rouverte grâce à un processus en plusieurs étapes. Le processus comprenait des tests de dépistage de la COVID-19 sur tous les enfants et le personnel, un nettoyage et une désinfection approfondis de la garderie et la mise en œuvre d'une série de directives qui aident à assurer la sécurité du personnel et des enfants.

 

« Maintenant, je dépose Uosman* à la garderie trois jours par semaine, et ils le nourrissent bien. Il était confus les premiers jours; nous n'avions pas été séparés depuis des mois ! Mais maintenant, il sourit toujours quand je le prends. C'est bon de le voir heureux.

 

"Ma fille va également retourner à l'école dans quelques semaines. Je m'attends à reprendre le travail bientôt et je sais que les choses iront mieux. Je travaillerai dur pour accumuler à nouveau des économies et nos vies reprendront leur cours.

 

*Les noms et les photos ont été changés pour protéger la vie privée des enfants.

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, parrainez un village SOS ou faire un don unique. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.