COVID-19 : Victimes cachées

Jeudi, mai 28, 2020
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Un enfant SOS à l'air sombre.

L'Amérique latine a été déclarée le nouvel épicentre de la pandémie mondiale de COVID-19. Avec des systèmes de santé faibles, des économies informelles et des niveaux élevés d'inégalité, la crise présente un défi sans précédent pour les familles en difficulté. Les enfants sont particulièrement vulnérables et leurs familles risquent de s'effondrer. En Amérique latine et dans les Caraïbes, neuf enfants sur dix âgés de trois à quatre ans sont exposés à au moins l'un des principaux facteurs de risque que sont la violence psychologique, la violence et les punitions domestiques, l'absence d'éducation précoce, le manque de soutien et des soins inadéquats. En raison de la COVID-10, la situation risque de s'aggraver car les mesures d'isolement et le manque de revenus augmentent le risque de maltraitance des enfants et de violence à la maison.

« De nouveaux facteurs de stress pour les parents et les tuteurs qui peuvent être sans travail peuvent augmenter le risque que les enfants perdent la garde parentale », explique Fabiola Flores, directrice internationale de SOS Villages d'Enfants en Amérique latine. "Dans une région où les taux de violence domestique sont alarmants, le stress émotionnel peut conduire à la violence."

Avec plus de 95 % des enfants non scolarisés en raison de la crise - et seulement un petit pourcentage ayant accès à l'éducation en ligne - il y a un risque plus élevé que les enfants et les jeunes prennent du retard et même abandonnent l'école. Ne pas aller à l'école signifie également que quelque 80 millions d'enfants en Amérique latine sont privés de repas scolaires. Pour certaines familles, la pression de mettre de la nourriture sur la table en temps de crise peut également être difficile à surmonter.

"Les enfants deviennent les victimes cachées de cette pandémie, et cela aura des répercussions à court et à long terme qui affecteront leur santé, leur bien-être, leur développement et leurs perspectives", déclare Mme Flores.

Systèmes de santé faibles et économies informelles

La couverture du système de santé en Amérique latine et dans les Caraïbes est fortement différenciée selon les niveaux de revenu des ménages. Trente pour cent de la population n'a pas accès aux services de santé en raison de contraintes financières et géographiques, selon l'Organisation mondiale de la santé. Par rapport aux pays développés, les gouvernements d'Amérique latine ont investi trois fois moins dans les systèmes de santé publique.

Pour aggraver la crise sanitaire, 140 millions de Latino-Américains ont des emplois informels. En raison de la pandémie, la contraction de l'économie mettra en péril le bien-être de millions de personnes. Ceci, combiné à des systèmes de santé faibles, laisse de nombreuses personnes vulnérables et à risque, déclare Mme Flores.

"Sans aucune autre source de revenus ni filet de sécurité pouvant compenser le manque soudain de revenus, cette crise oblige des millions de personnes à décider chaque jour de fournir de la nourriture ou de risquer de s'exposer au virus", dit-elle.

Les gouvernements et les organisations, ajoute-t-elle, doivent soutenir les familles en cette période de crise.

Pour sa part, SOS Villages d'Enfants fournit un soutien médical, d'hygiène, de subsistance et psychosocial - et s'engage à fournir une prise en charge alternative des enfants en cas de rupture familiale.

« Il est essentiel que nous soutenions les familles pour éviter les violations des droits de l'enfant, ainsi que pour fournir une prise en charge alternative de qualité lorsqu'il n'y a aucune possibilité que les enfants restent avec leur famille », déclare Mme Flores.

Les priorités de SOS Villages d'Enfants en Amérique Latine

Le Brésil est l'un des pays les plus touchés par la pandémie à travers le monde, juste derrière les États-Unis. Avec le premier cas identifié fin février, le pays est désormais confronté à des taux alarmants d'infections et de décès, tandis que le gouvernement n'a pas encore déclaré l'urgence et imposé des mesures de distanciation sociale. SOS Villages d'Enfants Brésil offre un soutien émotionnel et une assistance pour les besoins immédiats, explique Alberto Guimaraes, directeur national de SOS Villages d'Enfants Brésil.

"Alors que la crise s'aggrave, nos préoccupations portent sur la hausse du chômage et les conséquences immédiates sur les familles pour couvrir les besoins fondamentaux des enfants, ainsi que le retard dans la scolarisation des enfants en raison du manque d'accès et d'outils appropriés", déclare M. Guimaraes.

Il ajoute : « À l'avenir, nous devons travailler pour aider les parents et les tuteurs à réintégrer le marché du travail, ainsi qu'améliorer l'accès des enfants à l'éducation et aider les jeunes brésiliens à se former et à trouver un emploi.

Selon la directrice régionale du programme SOS, Patricia Sainz, le principal défi à court terme est d'atteindre les familles et les enfants pendant le confinement. Avec une approche mixte entre appels téléphoniques et visites ponctuelles selon les restrictions du pays, SOS Villages d'Enfants cherche à apporter un soutien affectif tout en répondant aux besoins immédiats des familles vulnérables.

"Nous devons soutenir les familles avec des articles d'hygiène et des vivres, mais nous devons également garder à l'esprit le développement à long terme des enfants", déclare Mme Sainz. « Nous repensons et changeons la façon dont nous soutenons les familles tout en respectant nos normes de qualité en matière de protection et de prise en charge des enfants.

 

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