COVID-19 : Réflexions sur les luttes d'une jeune fille en Namibie

Jeudi, juillet 9, 2020
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Laeticia* étale du sorgho frais en vue de le vendre.

« Je m'appelle Laeticia* et j'ai 16 ans. Je suis en 10e année. J'ai trois jeunes frères et quatre sœurs. Ma famille vit à Uupopo, un bidonville du nord de la Namibie. Les maisons ici sont faites de tôles ondulées. Il y a beaucoup de gens, jeunes et vieux, et de familles qui luttent pour gagner leur vie. L'école est une bonne échappatoire aux mauvaises influences.

"Ma vie est très compliquée en ce moment car je pense toujours au coronavirus, en me demandant quand il va se terminer. Je ne sais pas quand l'école rouvrira et si j'irai en classe supérieure l'année prochaine ou si je redoublerai la 10e année. Je consulte mes notes à la maison pour ne pas oublier ce que j'ai appris à l'école avant le confinement, mais fort les bruits des bars de fortune autour de ma maison rendent les études difficiles.

"La chose la plus difficile dans le fait de ne pas aller à l'école, c'est l'absence d'un enseignant. À l'école, j'écoute le professeur et je pose des questions. Je n'acquiers pas de nouvelles connaissances, ce qui signifie que je n'avance pas. Si j'oublie ce que j'ai déjà appris, je n'aurai plus l'impression d'apprendre.

« J'ai trouvé un moyen de me divertir en cuisinant pour rompre la monotonie de la journée. De notre petite cuisine, j'ai appris à faire du porridge, du riz, des haricots, des épinards traditionnels et des macaronis. La cuisine est en désordre quand j'ai fini mais je la nettoie bien.

« Les journées sont longues et j'ai le temps d'aider ma mère à vendre de la farine de sorgho et de mahangu (mil), à partir d'une table qu'elle a installée devant notre maison. Les clients sont peu nombreux et nous ne vendons plus autant qu'avant, ce qui a réduit les revenus de ma famille. Nous n'avons pas d'argent à dépenser pour autre chose que la nourriture. Avant la crise du coronavirus, le commerce de ma mère s'approvisionnait bien et nos vies s'amélioraient ; elle vendait de la farine de sorgho et de mahangu, des épinards secs et sauvages, mais le réapprovisionnement est un problème maintenant et nous manquons d'articles à vendre.

"Cela m'inquiète que les cas de corona augmentent en Namibie. Depuis l'épidémie, ma famille ne pense qu'à la survie, pas à la croissance ou au développement de nos vies. J'ai vu l'entreprise de ma mère grandir après que nous ayons reçu l'aide du programme SOS Family Strengthening. Je peux maintenant le voir glisser vers le bas, nous ramenant à l'époque de la faim et des difficultés ; cela me fait peur. Dans les prochains jours, je vois des cas de corona augmenter à des niveaux qui affecteront terriblement notre survie. Nous ne pourrons plus faire des affaires, nos produits ne se vendront pas et nous perdrons le peu d'espoir qu'il nous reste.

*Nom changé pour protéger la vie privée de l'enfant.

Laeticia et ses frères et sœurs reçoivent une aide pour les frais de scolarité du programme SOS Family Strengthening. SOS Namibie fournit également une aide supplémentaire sous forme de colis alimentaires et d'hygiène à des centaines de familles vulnérables comme celle de Laeticia, pour les aider à faire face aux effets de la pandémie de COVID-19.

Réponse COVID-19 de SOS Villages d'Enfants en Namibie

  • Séances de sensibilisation dispensées aux enfants et au personnel pour prévenir la propagation du virus et identifier les symptômes.
  • Chaque emplacement du programme de village est équipé d'une chambre d'isolement pour tout cas suspect et a affecté une équipe d'intervention pour traiter les cas suspects.
  • Des équipements de protection individuelle composés de désinfectants, d'assainisseurs et de masques jetables ont été fournis sur les sites du programme et dans les bureaux pour les enfants, les jeunes et les collègues.
  • Les programmes SOS Village reçoivent des allocations familiales supplémentaires pour assurer un approvisionnement alimentaire suffisant.
  • Le personnel de SOS est en contact avec les écoles pour recevoir des informations et des activités liées à l'éducation que les enfants peuvent compléter à la maison.
  • Des ordinateurs portables ont été mis à la disposition des maisons familiales SOS pour que les enfants puissent les utiliser à des fins d'étude.
  • Chaque maison familiale SOS était équipée de jeux de société composés de plusieurs jeux en un pour occuper les enfants.
  • Les familles vulnérables reçoivent des colis alimentaires et d'hygiène.

 

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Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, à parrainer un village ou à faire un don ponctuel. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.