COVID-19 : les experts préviennent que l'Afrique pourrait être la plus durement touchée

Mercredi, Mars 25, 2020
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Une infirmière soignant une mère dans un centre médical SOS.

À la mi-mars 2020, 44 pays africains avaient signalé près de 2,000 59 cas et 19 décès causés par le COVID-2019, une pandémie qui a vu près d'un demi-million d'infections dans le monde depuis le premier cas signalé fin XNUMX.

Bien que l'Afrique compte actuellement peu de cas signalés par rapport à d'autres pays durement touchés, notamment la Chine, l'Italie, l'Espagne et les États-Unis, les experts préviennent que cela ne pourrait que marquer le début d'une bataille difficile pour le deuxième plus grand et le deuxième plus peuplé du monde. continent.

"L'Afrique sera la plus durement touchée par l'impact de l'épidémie", déclare Senait Bayessa, directeur international de SOS Villages d'Enfants en Afrique orientale et australe.

« De nombreux systèmes de santé africains, déjà surchargés de différentes maladies, n'ont pas la capacité de répondre à une pandémie de cette ampleur », prévient Mme Bayessa.

La disponibilité de kits de test, les capacités de dépistage à grande échelle, la mise en œuvre de mécanismes de prévention et les ressources pour le traitement des personnes infectées sont insuffisantes. De plus, des mesures insuffisantes pour sensibiliser à la prévention d'une infection peuvent rapidement conduire à un débordement des hôpitaux et à des taux de mortalité élevés.

Au-delà des répercussions sanitaires généralisées, l'épidémie pourrait paralyser des économies déjà en difficulté. De nombreuses mesures préventives prises par d'autres pays pour lutter contre la pandémie, comme la distanciation sociale et les confinements, seront presque impossibles à mettre en œuvre dans toute l'Afrique.

"Comme la plupart des familles en Afrique vivent dans la pauvreté et s'efforcent d'obtenir de la nourriture au jour le jour, il sera difficile pour les familles de rester à la maison et d'empêcher tout contact social", déclare Mme Bayessa.

Le Dr Deqa Dimbil, médecin dans une clinique mère-enfant à Mogadiscio, en Somalie, fait écho aux préoccupations de Mme Bayessa.

"Ce qui m'inquiète vraiment, ce sont les effets secondaires de la crise - la faim que la crise économique pourrait déclencher", déclare le Dr Dimbil. « Sans importations, nous ne pourrons pas subvenir à nos besoins. Les prix seront astronomiques et une population déjà pauvre ne pourra plus subvenir à ses besoins.

"Si cela arrive", prévient le Dr Dimbil, "les décès liés au virus seront le cadet de nos soucis".

Mme Bayessa note que le COVID-19 pourrait également constituer une menace particulière pour les familles et les structures familiales, affectant négativement les enfants. En Afrique, l'impact du VIH/SIDA a laissé un grand nombre d'enfants sous la garde de grands-parents à travers le continent. Les personnes âgées étant plus vulnérables au virus, les enfants qui ont déjà perdu leurs parents pourraient désormais également perdre leurs grands-parents.

« La propagation du virus pourrait entraîner davantage de séparations familiales, ce qui rend extrêmement difficile pour les gouvernements africains, les donateurs et les partenaires de développement de mettre en œuvre à temps des réponses pour les enfants touchés », prévient Mme Bayessa.

« Nous devons être préparés au fait que des enfants perdront leurs parents », déclare le Dr Dimbil. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli en raison de l'exposition à des maladies comme le VIH, le choléra ou le paludisme sont particulièrement vulnérables, explique-t-elle.

Parlant de la situation en Somalie, le Dr Dimbil avertit que les enfants aussi pourraient être à risque, car beaucoup sont mal nourris et sous-alimentés et donc plus sensibles aux infections virales.

Des mesures sont prises dans les villages d'enfants SOS à travers l'Afrique, déclare Mme Bayessa. Ils comprennent une équipe de gestion de crise qui guide les efforts de préparation, de réponse et d'atténuation au sein des programmes SOS et de la communauté dans son ensemble. Les enfants, les jeunes et les mères qui vivent dans les villages d'enfants apprennent à bien se laver les mains et les maisons familiales sont équipées de désinfectants pour les mains, de gants et de masques. Une salle séparée a été mise à disposition dans tous les endroits pour mettre en quarantaine les enfants et les mères qui pourraient avoir été exposés au COVID-19.

Pour faire face de manière adéquate à l'épidémie, il faudra accorder une attention particulière aux familles vulnérables, y compris celles qui ont des capacités financières limitées, un accès limité aux établissements de santé et qui manquent de connaissances en matière de prévention.

"Cela nécessitera des efforts renforcés de tous les côtés pour soutenir les familles et les enfants qui sont plus vulnérables que d'autres segments de la société", a déclaré Mme Bayessa.

 

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfantparrainer un village ou faire un don unique. Vous pouvez également contribuer à notre Fonds Mayday, qui soutient les interventions d'urgence de SOS lors de situations critiques. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.

 

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, à parrainer un village ou à faire un don ponctuel. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.