Célébrer et autonomiser les femmes en Éthiopie

Mardi, Mars 3, 2020
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Fayo et un ami posant pour un selfie.

Le 8 mars, nous célébrons la journée internationale de la femme. Notre objectif chez SOS est d'autonomiser les femmes et les filles du monde entier. « Une fille qui grandit avec le soutien de SOS Villages d'Enfants ne devrait connaître aucune frontière et ne ressentir aucune limite lorsqu'elle réalise ses rêves. Aucun enfant ne doit être retenu en raison de son sexe. L'accès à l'éducation, aux services et aux formations pour acquérir des compétences doit être égal pour tous », déclare Gitta Trauernichht, vice-présidente de SOS Villages d'Enfants International. "Les filles sont notre avenir et nous devons investir en elles."

Obstacles au travail : les jeunes femmes africaines défient l'inégalité entre les sexes

Les femmes souffrent le plus du défi croissant du chômage des jeunes en Afrique, alimenté par des opportunités économiques limitées, une migration croissante vers des zones urbaines surpeuplées et des taux de croissance démographique stupéfiants.

En Éthiopie, un pays dont les indicateurs de performance en matière d'égalité des sexes sont parmi les plus bas d'Afrique subsaharienne, quatre femmes qui ont grandi dans SOS Villages d'Enfants dénoncent les obstacles auxquels elles sont confrontées en raison de leur sexe.

Derartu Ayele est un créateur de mode en herbe de 19 ans qui a grandi dans un village d'enfants SOS à Addis-Abeba. Pour Derartu, et de nombreuses autres jeunes femmes, grandir en Éthiopie n'a pas été sans défis.

Derartu exhibant l'une de ses créations de mode.

"Quand il s'agit d'être une femme, il y a un problème évident en Éthiopie", dit Derartu. "Nous n'avons pas les mêmes opportunités que les hommes, et beaucoup de gens pensent que les femmes n'ont pas la capacité de réussir."

Habtamnesh Deresse, une femme de 24 ans qui est arrivée au village SOS d'Addis-Abeba à l'âge de neuf ans, attribue une partie du défi à l'ignorance et aux opinions dépassées sur les rôles de genre.

« Tout d'abord, il y a une pénurie de connaissances sur les femmes et leur potentiel ici en Éthiopie », déclare Habtamnesh.

Habtamnesh préparant un repas.

"Lorsque vous vous améliorez, ils se moqueront de vous et essaieront de vous rabaisser", ajoute-t-elle. « Ils pensent que lorsque vous réussissez, vous ne pouvez pas l'avoir fait tout seul. Ils pensent qu'il doit y avoir un autre moyen : peut-être qu'il y a un homme qui la soutient, ils n'apprécient pas vos connaissances.

Les jeunes femmes africaines sont particulièrement touchées par la croissance du taux de chômage des jeunes à travers le continent. Les taux de chômage des jeunes sont souvent plus du double de ceux de la population adulte, explique Daniel Solana de l'Initiative mondiale pour des emplois décents pour les jeunes de l'Organisation internationale du travail (OIT). En Éthiopie, le taux de chômage des jeunes femmes de 4.5 % est le double de celui des hommes.

"Les jeunes filles ont tendance à être plus défavorisées que les jeunes hommes dans l'accès au travail et connaissent des conditions de travail pires que leurs homologues masculins, et l'emploi dans l'économie informelle est la norme", ajoute M. Solana.

Les stéréotypes sexistes qui mettent l'accent sur le rôle des femmes en tant que soignantes plutôt que soutiens de famille restent profondément ancrés dans certaines régions, rapporte l'OIT.

Tizita Wendu, une étudiante en architecture de 18 ans qui a grandi dans le village d'enfants SOS à Addis-Abeba, déclare : « La société pense que les femmes ne peuvent rien faire, et vous entendez cela depuis que vous êtes jeune, alors vous commencez le croire vous-même. Il est vraiment difficile de briser ce cycle.

Tizita souriant pour une photo.

Fayo Adem, un entrepreneur de 29 ans qui a grandi dans un village d'enfants SOS dans la ville de Harar, dans l'est de l'Éthiopie, a rencontré des difficultés similaires.

"La plupart des sociétés africaines croient encore que les femmes sont soit des femmes d'affaires prospères, soit des mères prospères", déclare Mme Adem. "Mais je crois que tant que vous avez une vision et que vous êtes prêt à [travailler dur], vous pouvez être les deux."

La réduction de l'écart entre les hommes et les femmes en matière d'emploi est un processus complexe qui nécessite l'introduction de plusieurs efforts ciblés au niveau politique. Les politiques qui promeuvent l'égalité de rémunération, les campagnes de sensibilisation du public contre la discrimination et la lutte contre la ségrégation sexuelle sur le lieu de travail ne sont que quelques-unes des mesures recommandées par l'OIT.

Malgré les difficultés rencontrées par ces jeunes femmes, leur expérience a fait d'elles ce qu'elles sont aujourd'hui.

"Grandir dans un village SOS m'a rendu plus mature que d'autres en dehors du village qui ont mon âge", déclare Derartu. "Cela m'a aussi appris à être un penseur positif et à savoir que tout arrive pour une raison."

Habtamnesh Deresse ajoute que grandir dans un village d'enfants SOS l'a aidée à développer des compétences précieuses qui lui seront probablement utiles dans sa carrière. « Lorsque vous vivez dans un village SOS, vous apprenez à être responsable », déclare Habtamnesh. « Quand j'étais enfant, je nettoyais les chambres et je m'occupais de mes petites sœurs et de mes frères. La responsabilité commence à la maison.

 

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfantparrainer un village ou faire un don unique. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.

 

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, à parrainer un village ou à faire un don ponctuel. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.