Un aspirant avocat des droits de l'homme attribue le crédit à « l'ange » dans sa vie

Dans sa famille au SOS Village d'Enfants Bethléem dans les Territoires palestiniens, Rakan Zahda a trouvé la personne qui a contribué à faire de lui le jeune homme prospère et ambitieux qu'il est aujourd'hui - son SOS maman Fatima Abou Gosh.

Rakan, 26 ans, dit que Fatimah a créé un foyer nourricier et aimant qui l'a finalement aidé à passer d'un garçon troublé à un étudiant en droit qui aspire maintenant à devenir avocat des droits de l'homme.

"C'était plus qu'une mère, c'était un ange", dit Rakan. "Elle savait tout ce dont j'avais besoin dans ma vie."

S'adapter à une nouvelle maison

À l'âge de huit ans, Rakan a été retiré de la maison de ses parents et envoyé vivre au village d'enfants SOS à Bethléem.

Il a d'abord refusé d'accepter son nouvel environnement, voulant que lui et ses deux jeunes sœurs vivent avec leur grand-père. Même si son grand-père lui rendait visite chaque semaine, Rakan s'enfuyait souvent pour le voir.

Mais après avoir été dans le village pendant environ un an, le grand-père de Rakan est décédé. "Ce fut le moment le plus douloureux de ma vie", se souvient-il. « Je me sentais seul. J'ai réalisé que je devais rester au Village, car je n'avais personne.

Malgré le fait que tout le monde dans le village était solidaire, Rakan était un fauteur de troubles - causant des problèmes à l'école, avec ses soignants et avec d'autres enfants.

Une mère SOS comme point d'ancrage

Puis Fatimah est arrivée et tout a changé.

"Quand je l'ai vue, je me suis dit qu'elle serait comme tout le reste des soignants », raconte-t-il. "Je m'occupais d'elle comme je le faisais auparavant avec les autres, sans lui prêter attention. Mais, avec le temps, j'ai réalisé qu'elle était une personne unique, une personne gentille et émotive. Je ne peux pas décrire mes sentiments envers elle.

À cette époque, Rakan avait du mal à l'école. Fatimah passait de longues heures à l'aider à faire ses devoirs et à étudier avec lui, se levant même à 3 heures du matin pour faire un devoir.

Ils ont développé une véritable relation mère-fils. Quand elle partait en vacances pour rendre visite à sa propre famille, il se souvient d'avoir pleuré parce qu'elle lui manquait tant.

Grâce à l'influence de Fatimah, Rakan dit qu'il a changé. N'étant plus un fauteur de troubles, il est devenu un enfant sage et studieux. Il a été admis dans la meilleure école de la région.

Certains de ses souvenirs d'enfance préférés incluent jouer au football avec ses frères et sœurs dans le village et toutes les activités qu'ils avaient après l'école. Il semblait qu'il y avait une fête d'anniversaire dans le village presque chaque semaine, se souvient-il.

Pour la mère SOS Fatimah, veiller à ce que tous les enfants dont elle s'occupe reçoivent une éducation de qualité est l'une des choses les plus importantes. « Je crois que donner aux enfants l'accès à l'éducation les aidera à se bâtir un avenir radieux. C'est ma priorité en tant que mère SOS », dit-elle.

Et très probablement, elle a réussi à convaincre Rakan car, pour elle, le respect mutuel est essentiel pour créer un environnement familial. « J'aime voir les relations au sein de ma famille fondées sur le respect », dit-elle.

Récupérer ce qui a été perdu

"En fin de compte, je peux dire que grandir dans une famille SOS est la plus grande chose qui me soit arrivée dans ma vie", ajoute Rakan. "La famille SOS m'a offert une très bonne qualité de vie, une éducation et une mère attentionnée."  

Aujourd'hui, Rakan est étudiant en droit public à l'Université Al-Quds, une université palestinienne. Actuellement, il rédige sa thèse sur la manière dont la prise en charge alternative est réglementée par le droit international. Il a récemment été accepté pour faire une maîtrise au Centre interuniversitaire européen pour les droits de l'homme et la démocratisation en Italie.

« SOS Villages d'Enfants vous offrira des choses auxquelles vous n'auriez pas pu vous attendre dans votre vie », déclare Rakan. "SOS vous donnera presque toutes les choses que vous avez perdues dans votre vie." 

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables dans les Territoires palestiniens sont encouragés à parrainer un enfant, parrainer un village ou faire un don direct.